Syam

Le laboratoire Map-ARIA a été sollicité en 2017 pour exploiter les données 3D de relevé de terrain LiDAR effectuées par le cabinet de géomètres experts SINTEGRA. Cette vaste étude engagée à l’initiative de l’Association de l’Oppidum couvre une superficie de 120km² et concerne un ensemble de 25 communes jurassiennes. Cette zone montagneuse au passé riche, explorée depuis les années 1960, présente un intérêt archéologique certain.

L’Association de l’Oppidum, en partenariat avec l’association ArchéoJuraSites, a entrepris une étude minutieuse du territoire en utilisant la technologie LiDAR, de plus en plus utilisée en archéologie et particulièrement adaptée à la superficie du site et à ses contraintes (relief très marqué, végétation dense, …).

L’objectif est de constituer un outil d’analyse efficace, permettant d’appréhender le territoire dans son ensemble ainsi qu’à des échelles de détails très fines, et servant de base aux échanges entre les différents acteurs de l’étude, ainsi que dans sa publication en proposant des médias innovants dans la manière dont ils représentent le territoire.

Pour MAP-Aria, cette étude est l’occasion de mettre en application son savoir-faire, et permet d’acquérir de nouvelles compétences en termes d’étude territoriale (traitement de données de relevé LiDAR, mise en place d’un SIG collaboratif, représentation du territoire en réalité virtuelle, …). Le projet a mis en lumière l’importance de ce site d’un point de vue historique et protohistorique.

Pour traiter les données de relevé brutes livrées par le cabinet de géomètres (nuages de points), l’équipe en charge du projet a mis au point une méthode rigoureuse afin de resituer à la fois en image, mais aussi en objet 3D les nuages de points relevés par le Laser embarqué. Le laboratoire a ainsi pu mobiliser mais également renforcer ses compétences en termes de traitement de données, de maillage 3D, de texturage, de SIG, de cartographie, de restitution en réalité virtuelle, … en mettant en place un flux de travail efficace et en grande partie automatisé.

Un premier rapport sur la zone centrale (12 km²), intitulé OPUS I, a été complété par un rapport d’étonnement finalisé en 2021, puis un OPUS 2 sur une première couronne (44 km²) en 2024. Ils se concentrent sur une zone d’intérêt identifiée au sein du territoire, pour laquelle nous avons développé de nouvelles modalités de mise en évidence d’artefacts anthropiques. La mise en ligne d’un SIG dédié collaboratif permettant d’observer tous les documents cartographiques réalisés et d’accéder à toutes les informations documentaires disponibles a complété l’étude.