MAP-Aria partenaire du projet TRACES

PEPR VDBI

Dans le cadre du plan France 2030 et de la Stratégie Nationale d’Accélération, le PEPR “Ville Durable et Bâtiment Innovant” a ouvert en 2023 un appel à projets pour relever le défi de la mise en œuvre de villes durables et de bâtiments innovants.

MAP-Aria a proposé en première phase le projet VESTA : “Vivre En Secteur paTrimoniAl dense : vulnérabilités, potentialités, opportunités” qui interrogeait les politiques de préservation du patrimoine des secteurs urbains denses de Lyon soumis aux enjeux environnementaux et sociaux actuels. 

Lors de la première rencontre VDBI d’octobre 2023, la rencontre avec le projet REQUAL : “Requalifier la ville : l’habitat et le patrimoine au prisme de leur réhabilitation” déposé par l’UMR 8533 IDHE.S (ENS-Paris-Saclay) et l’UMR 3329 AUSSER (ENSA Paris-Belleville) a ouvert la voie à un projet plus ambitieux de mise en observation des opérations de requalification des territoires, de régénération urbaine, de rénovation et de maintenance des édifices, afin de dessiner des trajectoires nouvelles pour les villes et espaces ruraux.

La fusion des deux projets, et l’élargissement du consortium à l’équipe EVS-LAURe de l’ENSA de Lyon, aux laboratoires Ressources (ENSA Clermont-Ferrand) et LMPS (ENS Paris-Saclay), et au SDMIS 69 a donné naissance au projet TRACES : “TRansformer pour Adapter l’existant : une approche multisCalairE et Systémique“, déposé en février 2024.

Le projet TRACES, désormais piloté par Roberta Morelli (AUSSER) est l’un des 8 projets retenus par un jury international à l’issue de cette première phase de VDBI. Doté de 1,9M€, le projet débutera en janvier 2025. 

Présentation

Dans un contexte marqué par l’intensification des changements globaux liés aux processus d’urbanisation à l’échelle planétaire, la transformation de l’existant représente un enjeu crucial pour répondre aux enjeux de sobriété, durabilité et résilience et pour repenser les modes de production du cadre bâti. Face à la complexité des arbitrages touchant à l’évolution du patrimoine – entendu dans une acception ample, allant de l’héritage bâti ordinaire aux biens protégés – TRACES propose d’adopter une approche systémique et multiscalaire pour saisir l’interdépendance des facteurs matériels, environnementaux, socio-économiques et institutionnels impliqués ainsi que les relations spatiales, politiques, économiques, sociales, entre différentes échelles d’analyse, du bâtiment au territoire.

En choisissant d’analyser neuf cas d’étude situés, en France et en Italie, dans des contextes métropolitains, urbains et ruraux, déclinés selon le spectre des politiques publiques en vigueur (rénovation des bâtiments, renouvellement urbain, revitalisation des territoires), il s’agit de questionner aussi bien l’innovation technique que les politiques elles-mêmes, au regard des usages et des modes de vie, et de faire émerger les spécificités et les paradigmes communs qui traversent ces contextes et échelles d’analyse. L’hétérogénéité du cadre d’analyse nous invite alors à dépasser les limites des approches sectorielles et monoscalaires et à répondre aux défis émergents posés par la transformation de l’existant (vulnérabilité face aux risques naturels, nouveaux modes de gouvernance, nouvelles formes de participation et d’inclusion des populations, urbanisme tactique, nouvelles manières de penser la propriété).

L’objectif scientifique de cette démarche consiste à identifier les enjeux épistémologiques et les modèles d’analyse permettant de définir des trajectoires de transformation globale. Pour cela, le projet proposé s’appuie sur des expérimentations favorisant la coopération entre communauté scientifique et acteurs territoriaux, ainsi que sur la sensibilisation des filières professionnelles et du grand public aux enjeux de la Stratégie Nationale d’Accélération VDBI.

Pour répondre à ces objectifs, TRACES s’appuie sur la notion d’adaptation, élargie aux trois dimensions majeures suivantes: l’impact des choix conceptuels et techniques sur l’habitabilité et l’appropriation des espaces; le rôle de la maintenance des artefacts et la prise en compte des risques naturels et anthropiques sur la durée de leur vie; l’évolution des formations et des métiers et l’articulation entre différents types d’expertises et de compétences nécessaires pour répondre aux défis en jeu. L’originalité de TRACES tient alors à la pluridisciplinarité des démarches – croisant les disciplines liées à la production du cadre bâti (architecture, urbanisme, aménagement), les sciences humaines et sociales (histoire, sociologie, géographie, économie, droit) et les sciences de l’ingénieur (génie civil, sismologie, modélisation numérique) –, mais également à l’hétérogénéité du cadre de l’enquête et au caractère innovant des actions proposées.

TRACES contribuera à produire de nouvelles connaissances scientifiques sur l’adaptation des héritages bâtis à l’évolution des contextes (climatique et socio-économique), à identifier des leviers permettant d’articuler les politiques publiques et enfin à définir des scénarios susceptibles de faire évoluer les stratégies institutionnelles, les pratiques professionnelles et les métiers, dans leur rapport aux usages et aux modes de vie. Si agir sur et avec l’existant représente une condition nécessaire pour inscrire les effets d’un futur désirable dans la durée, cette démarche vise enfin à produire un changement de paradigme, dans les modes de production du cadre bâti, pour (re)penser le rapport de nos sociétés au temps, à l’espace et aux ressources.

Consortium

Établissement porteur :

. Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Établissements d’enseignement supérieur et de recherche :

. École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville
. École Normale Supérieure Paris-Saclay
. E.P.F. École Polytechnique féminine – Fondation
. École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon + Université Jean Moulin Lyon 3
. École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand + Université Clermont Auvergne

Unités de recherche :

. AUSser (Architecture, Urbanisme, Société : savoirs, enseignement, recherche) – Pilotage du consortium (resp. Roberta Morelli)
. IDHE.S (Institutions et Dynamiques Historiques de l’Économie et de la Société)
. LMPS (Laboratoire de Mécanique Paris-Saclay)
. EVS (Environnement Ville Société)
. MAP-Aria (Modèles pour l’Architecture et le Patrimoine)
. Ressources

Autre partenaire :

. SDMIS 69 (Service Départemental et Métropolitain d’Incendie et de Secours du Rhône)

Parties prenantes :

. Direction Générale de l’Établissement Public d’Aménagement de Paris-Saclay
. Vice-présidence du Département Seine-Saint-Denis
. Commune de Lyon
. Présidence de la Communauté d’Agglomération Ouest Rhodanien
. Mairie de Montélimar et Présidence de Montélimar-Agglomération
. Commune de Thiers
. Commune de Plauzat
. Commune d’Urbino (Italie)
. Communes d’Acquasanta et Arquata del Tronto (Italie)
. Direction du CAUE Rhône Métropole