Relevé photogrammétrique du massif de LOVO en RDC à l’aide d’un avion d’épandage.

À la différence des arts rupestres du Sahara ou d’Afrique australe, ceux d’Afrique centrale restent encore aujourd’hui largement méconnus. Bien que signalé dès le XVIe par Diego del Santissimo Sacramento, l’art rupestre du Kongo Central en République Démocratique du Congo n’a jamais fait l’objet d’une recherche de grande ampleur et son âge reste toujours incertain. Cette recherche, menée par Geoffroy Heimlich, archéologue rattaché au laboratoire TRACES (UMR 5608) de l’Université Toulouse Jean Jaurès, a nécessité un relevé photogrammétrique aérien dirigé par l’équipe du MAP-Aria avec l’aide leurs collègues de l’Université Libre de Bruxelles, David Lo Buglio et Alexandre Van Dongen. Ils ont ainsi relevé près de 400 km 2 à l’aide d’un avion prêté pour la circonstance par un exploitant de canne à sucre local (un Cessna 188 normalement dévolu à l’épandage des cultures) . La préparation technique de la mission détaillant les préconisations opérationnelles à mettre en oeuvre pour mener à bien le relevé (hauteur du vol, espacement des trajectoires, positionnement des caméras…) ont été préparées minutieusement en amont par les chercheurs de Lyon et de Bruxelles. A cet effet, ils ont pu ré-exploiter les caméras utilisées lors des relevés effectués à Notre Dame de Paris, dont les caractéristiques techniques (optiques, focale, automatismes divers…) étaient déjà bien connues, ce qui a facilité le travail de préparation de la mission ainsi que la collecte et le traitement de données qui a suivi.